Titre
Activités de pharmacie clinique aux urgences hospitalières adultes: État des lieux en Suisse
Type
mémoire de master/maîtrise/licence
Institution
Externe
Auteur(s)
Roduit, C.
Auteure/Auteur
Directrices/directeurs
Le Bloc'h, F.
Directeur⸱rice
Schumacher, L.
Codirecteur⸱rice
Bonnabry, P.
Codirecteur⸱rice
Widmer, N.
Codirecteur⸱rice
Liens vers les personnes
Faculté
Autre institution
Détails de l'institution
Université de Genève, Faculté des Sciences
Statut éditorial
Accepté
Date de publication
2024
Nombre de pages
55
Langue
français
Résumé
Contexte : Alors que l’intégration des pharmaciennes cliniciennes dans les services d’urgences adultes hospitalières progresse dans le monde, où en sommes-nous en Suisse ?
Méthodologie : Une revue de littérature structurée a été réalisée dans PubMed® afin d’identifier les activités pharmaceutiques réalisées aux urgences par les pharmaciennes cliniciennes. Elle a été complétée par une recherche dans les archives de 4 congrès de sociétés professionnelles de pharmaciennes. Deux questionnaires en ligne sur la plateforme REDCap® ont ensuite été élaborés, l’un destiné aux services de pharmacie hospitalière et l’autre aux médecins-cadres et infirmières-cadres des urgences. Traduits en français, allemand et italien, ils ont été diffusés à échelle nationale par courrier électronique aux pharmaciennes-cheffes des hôpitaux aigus membres de l’association des pharmaciennes de l’administration et des hôpitaux (GSASA).
Résultats : La recherche de littérature a révélé 43 activités réalisées par les pharmaciennes cliniciennes aux urgences, dont 32 orientées vers les patientes tout au long de leur parcours dans le service et 11 liées à la gestion globale de la médication. Les pays anglo-saxons présentaient la littérature la plus fournie. Au total, 57 personnes ont pris part aux questionnaires ; 27 pharmaciennes (48 %), 19 médecins (33 %) et 11 infirmières (19 %). La complétion des réponses variait car certaines répondantes n’ont complété qu’une partie du questionnaire. Seuls 3 services de pharmacie (11 %) disposaient de pharmaciennes référentes pour les urgences. Parmi les activités pharmaceutiques proposées, 6 étaient majoritairement réalisées, toutes non spécifiques à la prise en charge d’une patiente donnée. L’activité la plus réalisée était de répondre aux questions émises par l'équipe soignante (12 [92 %]). Les résultats montraient un fort intérêt pour développer la collaboration interprofessionnelle entre la pharmacie et le service des urgences (41 répondantes [100%]) ; 24 activités pharmaceutiques sur 27 proposées étaient perçues comme souhaitées par les répondantes. Des contraintes financières et une certaine méconnaissance des rôles des pharmaciennes ont été reconnues comme des obstacles à leur mise en œuvre. La majorité des participantes estimaient que cette collaboration pouvait améliorer la qualité des soins (46 [92%]) et la sécurité médicamenteuse (45 [90%]). Les pharmaciennes ont souligné un besoin de formation complémentaire pour s'intégrer efficacement aux urgences, tandis que les médecins et infirmières insistaient sur la réalisation de stages pratiques.
Conclusion : De nombreuses activités pharmaceutiques aux urgences sont documentées dans la littérature, mais elles semblent grandement absentes dans ces services en Suisse d’après notre enquête. Ces prestations semblent pourtant bienvenues et plébiscitées par les professionnelles de santé. Cette étude ouvre la voie à l’intégration de pharmaciennes cliniciennes dans les services d’urgences adultes en Suisse afin de contribuer à la qualité des soins.
Méthodologie : Une revue de littérature structurée a été réalisée dans PubMed® afin d’identifier les activités pharmaceutiques réalisées aux urgences par les pharmaciennes cliniciennes. Elle a été complétée par une recherche dans les archives de 4 congrès de sociétés professionnelles de pharmaciennes. Deux questionnaires en ligne sur la plateforme REDCap® ont ensuite été élaborés, l’un destiné aux services de pharmacie hospitalière et l’autre aux médecins-cadres et infirmières-cadres des urgences. Traduits en français, allemand et italien, ils ont été diffusés à échelle nationale par courrier électronique aux pharmaciennes-cheffes des hôpitaux aigus membres de l’association des pharmaciennes de l’administration et des hôpitaux (GSASA).
Résultats : La recherche de littérature a révélé 43 activités réalisées par les pharmaciennes cliniciennes aux urgences, dont 32 orientées vers les patientes tout au long de leur parcours dans le service et 11 liées à la gestion globale de la médication. Les pays anglo-saxons présentaient la littérature la plus fournie. Au total, 57 personnes ont pris part aux questionnaires ; 27 pharmaciennes (48 %), 19 médecins (33 %) et 11 infirmières (19 %). La complétion des réponses variait car certaines répondantes n’ont complété qu’une partie du questionnaire. Seuls 3 services de pharmacie (11 %) disposaient de pharmaciennes référentes pour les urgences. Parmi les activités pharmaceutiques proposées, 6 étaient majoritairement réalisées, toutes non spécifiques à la prise en charge d’une patiente donnée. L’activité la plus réalisée était de répondre aux questions émises par l'équipe soignante (12 [92 %]). Les résultats montraient un fort intérêt pour développer la collaboration interprofessionnelle entre la pharmacie et le service des urgences (41 répondantes [100%]) ; 24 activités pharmaceutiques sur 27 proposées étaient perçues comme souhaitées par les répondantes. Des contraintes financières et une certaine méconnaissance des rôles des pharmaciennes ont été reconnues comme des obstacles à leur mise en œuvre. La majorité des participantes estimaient que cette collaboration pouvait améliorer la qualité des soins (46 [92%]) et la sécurité médicamenteuse (45 [90%]). Les pharmaciennes ont souligné un besoin de formation complémentaire pour s'intégrer efficacement aux urgences, tandis que les médecins et infirmières insistaient sur la réalisation de stages pratiques.
Conclusion : De nombreuses activités pharmaceutiques aux urgences sont documentées dans la littérature, mais elles semblent grandement absentes dans ces services en Suisse d’après notre enquête. Ces prestations semblent pourtant bienvenues et plébiscitées par les professionnelles de santé. Cette étude ouvre la voie à l’intégration de pharmaciennes cliniciennes dans les services d’urgences adultes en Suisse afin de contribuer à la qualité des soins.
PID Serval
serval:BIB_44BE5769537E
Date de création
2025-01-19T10:14:54.931Z
Date de création dans IRIS
2025-05-20T16:32:01Z